Cea mai mare facultate din Iași, într-o campanie de promovare în Moldova

Promovare specială pentru cea mai mare facultate din Iași. Este vorba despre facultatea de Economie și Administrarea Afacerilor, din cadrul Universității „Alexandru Ioan Cuza”. Entitatea va fi prezentă, și în acest an, în orașele din Moldova. Caravana este programată în perioada 11 – 22 noiembrie 2019.

Caravană în 50 de licee

„Elevii claselor a XI-a și a XII-a din 50 de licee vor avea oportunitatea de a participa la prezentarea programelor de studii susținută de către Departamentul Media al Facultății. Entuziasmată fiind de interesul manifestat de elevii de liceu, Caravana facultății revine. Ea va ajunge în Botoșani, Vaslui, Huși, Bacău, Moinești. Și Tg. Ocna, Piatra Neamț, Suceava, Fălticeni, Roman, Bârlad, Gura Humorului sunt pe listă. Urmează Câmpulung Moldovenesc, Galați, Pașcani, Tg. Frumos, Hârlău, Focșani, Tecuci, Dorohoi, Rădăuți, Vatra Dornei, Adjud, Iași”, au transmis organizatorii.

Studenți, însoțiți de cadre didactice, vor informa într-un mod interactiv. Sunt vizați viitorii studenți. Va fi vorba despre procedura de admitere a facultății, viața de student, specializările pentru care pot opta. Și oportunitățile de voluntariat din cadrul campusului și informații despre posibilitățile de angajare vor conta.

„Proiectul își propune să ofere elevilor, părinților și profesorilor din licee o perspectivă realistă asupra mediului academic. Aceasta este prima etapă a informării elevilor cu privire la oferta educațională a facultății. În etapa următoare, aceștia sunt invitați să ia parte la proiectul Zilele Porților Deschise”, au mai arătat cei de la Facultatea de Economie de la „Cuza”

 Publicație: Bună Ziua Iași

Prévention de la radicalisation : une formation polémique à l’université Paris-I

Après le tollé autour de la fiche de « détection des signaux faibles » de la radicalisation, retirée par l’université de Cergy, la Sorbonne a suspendu un séminaire de deux jours sur le sujet à la suite de contestations d’universitaires.

Une « maladresse ». C’est ainsi que le président de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Georges Haddad, qualifie le module intitulé « Prévention de la radicalisation : compréhension des phénomènes et détection des signaux faibles », que devait dispenser son établissement. Face à la levée de boucliers d’une partie de la communauté universitaire, le président a annoncé, le 21 octobre, la suspension de ces deux jours de séminaire de formation continue (pour adultes), non diplômant, prévus notamment les 21 et 22 novembre, confirmant une information de Mediapart.

« Nous ne l’annulons pas », affirme néanmoins Georges Haddad, qui dit avoir voulu « calmer le jeu ». « Notre université ne fuit pas ses responsabilités, c’est sa mission de traiter d’une question de société comme la radicalisation. » Mais pas avec ce type de programme, « trop ciblé sur l’islam », dit-il, et aux « intitulés ambigus ».

La polémique est intervenue à peine une semaine après le tollé provoqué par une fiche de « détection des signaux faibles » de la radicalisation, à l’université de Cergy, qui devait servir aux enseignants à faire remonter des changements de comportement chez les étudiants, tel que le port de la barbe, de la djellaba ou du voile ; une « maladresse » là encore annulée par son président, le 14 octobre.

Les échanges d’e-mails entre enseignants de la Sorbonne attestent de la même manière du caractère inflammable de la question. Une intersyndicale de personnels (FSU, CGT, SUD-Education) s’est fait l’écho de leur émoi en demandant, le 18 octobre, la suspension de la « formation courte »« qui par son seul intitulé est très problématique »« Nous avons pu constater récemment que de nombreuses initiatives théoriquement vouées à la prévention s’apparentaient de fait à des formes de discrimination », écrivent-ils dans un courrier au président. « Cela voudrait dire que Paris-I construit des modes de repérage parmi sa communauté de personnes potentiellement dangereuses, ce qui n’a point de sens, abonde le professeur d’histoire Pierre Serna. A moins de vouloir créer une paranoïa xénophobe, aux antipodes des valeurs humanistes de notre université. »

« Laïcité non dévoyée »

L’intersyndicale étrille particulièrement la séance de trois heures et demie qui avait pour thème « Identifier des signaux faibles, les analyser, les évaluer ». « Dans le climat national délétère marqué par une forte stigmatisation des musulmans, il nous tient à cœur que notre université (…) prenne toute sa place dans la défense des principes républicains qui fondent une laïcité non dévoyée », défendent-ils.

Dans l’entourage de la présidence, on reconnaît « une conjonction de circonstances malheureuses ». Hasard du calendrier : le programme du module a été mis en ligne deux jours avant l’attentat à la Préfecture de police, à Paris, qui a remis les projecteurs sur la question de la radicalisation. Lors de son discours d’hommage aux quatre victimes, le 8 octobre, Emmanuel Macron a prôné une « société de vigilance » face à « l’hydre islamiste ».

Ironie de l’histoire : ces deux jours ont été conçus initialement pour un public restreint, dans le cadre d’un partenariat avec la Grande Mosquée de Paris. Une quarantaine d’imams devaient y assister, fin octobre. Estimant que cette thématique de la radicalisation était un sujet à même d’intéresser d’autres publics, le service de formation continue a décidé de l’ouvrir à des cadres de la fonction publique (police, gendarmerie, éducation nationale), des élus, des avocats, ou encore des dirigeants d’entreprises…

Mais au-delà du programme du module, la personnalité en charge de l’animer – l’écrivain et journaliste Mohamed Sifaoui – fait elle aussi débat parmi les universitaires opposés à ce module, qui se sont inquiétés du recours à un profil « extérieur » parfois contesté. L’établissement a pourtant les ressources en interne, rappelle-t-on, en évoquant le diplôme universitaire (DU) pluridisciplinaire, monté voilà trois ans, intitulé « Connaissance de la laïcité ».

Un discours difficile à entendre pour l’intéressé. « L’université est venue me chercher en octobre 2017 pour travailler à cette formation, j’ai monté ce projet, pluridisciplinaire, il a été validé par Paris-I, et par la Grande Mosquée, qui a communiqué officiellement dessus le 16 octobre », égrène Mohamed Sifaoui, qui vient de publier Taqiyya ! : comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France (L’Observatoire, 416 pages, 22 euros). Et de rappeler qu’il « travaille sur le terrorisme islamiste depuis trente ans », et sur une « nomenclature de 250 signaux faibles, en examinant le profil de ceux qui sont passés l’acte… ». « Je ne comprends pas qu’on jette ainsi l’anathème sur un titre, un intitulé de cours, sans en connaître le contenu », s’énerve l’essayiste, qui voit cette suspension comme le résultat des pressions d’enseignants et « d’associations islamistes ».

Publicație: Le Monde